Champs d’action

La sentinelle est celle qui scrute l’horizon et qui écoute (du latin ‘sentire’, entendre) en vue de prévenir la collectivité du danger invisible qui la guette.

Champs d’action : la défense des intérêts de toute personne face aux situations d’abus physiques, psychologiques ou spirituels en milieu communautaire chrétien.

Les modalités d’action de l’association Sentinelle participent d’une logique de services (Art. 2.3 de statuts) :

1. Accueillir, écouter et accompagner toute personne confrontée à une situation d’abus sur majeurs, en vue de la résolution d’une situation, de la réparation d’un préjudice ou du partage d’informations entre membres.

2. Proposer une information sur les droits des victimes

3. Soutenir les victimes directes ou indirectes, leurs proches et toute personne exposée à des abus, par un accompagnement personnalisé en relation d’aide.

4. Offrir des solutions d’aide psychologique, des groupes de paroles ou un accompagnement social ou d’aide à la recherche d’emploi auprès de partenaires associatifs.

5. Organiser des actions, réunions publiques, conférences ou colloques en lien avec l’objet associatif.

6. Collecter et exploiter tout témoignage ou document en lien avec l’objet associatif.

7. Rechercher et archiver des extraits d’articles de presse, de revues, de brochures, de conférences ou de livres en lien avec l’objet associatif.

8. Publier des articles en ligne sur le site, des rapports, des livres et participer à des émissions de production média de toute nature.

9. Alerter les autorités compétentes, les commissions ad hoc et les médias au sujet de situations préoccupantes concernant les abus sur majeurs.

10. Ester en justice et définir toute action complémentaire en conformité avec l’objet associatif.

+ de 1000 contacts sur Twitter : Sentinelle informe quotidiennement à l’international ! Il est important de continuer à sensibiliser l’opinion publique sur la question des abus sur majeurs survenus dans l’Eglise catholique.

APERCEVOIR

… les dangers de l’emprise 
L’association a pour objet de conseiller les victimes ou leur entourage sur les risques de harcèlement et d’emprise mentale subis par des personnes de la part de groupes menant une vie commune ou en cas de situations connexes. Elle répond aux demandes d’information et de discernement concernant la défense des intérêts des personnes victimes de dérives sectaires, principalement dans le domaine religieux.

ECOUTER

les victimes et leurs proches
L’association exerce également un rôle de prévention et d’alerte, au sujet de pratiques sectaires pouvant entraîner des risques avérés sur la santé, sur la dignité de la personne humaine ou pouvant porter atteinte à l’ordre public.

PREVENIR

L’association exerce un rôle de vigilance et de relais auprès des médias,  associations partenaires, professionnels, institutions et pouvoirs publics, à partir de signalements effectués de manière anonyme et avec l’accord des intéressés.

Un peu d’histoire 

 Une double impulsion de l’Eglise et de l’Etat

 A une époque où internet n’existait pas, il était difficile de communiquer avec des personnes isolées confrontées à la même situation. En 1997, quatre familles confrontées à une situation d’abus sexuel ou d’abus de faiblesse gravement préjudiciable à leur fille majeure,  vivant au sein d’une communauté religieuse ou d’une association de fidèles furent mises en contact par du personnel ecclésial. Mme Françoise Poujade, secrétaire de paroisse, s’adressa à plusieurs prêtres parisiens au sujet des abus constatés en lien avec la Communauté Saint Jean. Tous lui répondirent en l’encourageant : « nous ne pouvons rien faire. C’est à vous les laïcs de faire quelque chose. » Le soutien de Mme Anne Fournier (décédée en 2016) chargée de mission auprès de la MILS, (Mission interministérielle de lutte contre les sectes qui précéda la MIVILUDES créée en 2002) constitua la seconde impulsion décisive en faveur de la création d’une association de parents de victimes.   

Une réponse à un besoin : se regrouper pour se faire entendre

 C’est ainsi que fut créée en 1998, l’Association Vie Religieuse Et Familles (AVREF – 1998-2013). Il s’agissait de réconforter et d’accompagner les personnes qui vivaient ou avaient vécu la grande souffrance de constater des abus multiples commis à l’égard de leurs enfants majeurs engagés en communauté, dans une indifférence générale.  La conscience aiguë de la contradiction entre les principes de la foi chrétienne et les manquements à la dignité de la personne étaient flagrants. A partir de 2001, l’AVREF reçut le soutien de Mme Catherine Picard, rapporteur de la loi About-Picard, devenue présidente de l’UNADFI à partir de 2004. M. H, co-fondateur, assura la présidence de l’association pendant 14 ans (1998-2012), tandis que M. Maurice-Daniel Poujade assurait le secrétariat de l’association et se spécialisait en droit canonique.

Sentinelle : une refondation

Mme Laurence Poujade fut la dernière présidente de l’Association Vie Religieuse Et Familles (avril 2012- décembre 2013). En décembre 2013, le compte bancaire de cette association a été clôturé. Les nouveaux statuts et site, mis en place sous sa présidence, ont été remis aux adhérents pour suite à donner. En janvier 2014, l’association Sentinelle a pris la suite de cette première association déclarée en préfecture, en s’inspirant des mêmes principes fondateurs : une association de laïcs indépendante et d’intérêt général, en dialogue avec l’Eglise catholique et dotée d’un mode de communication en phase avec la société.  

Nos symboles

LOGO

L’écriture manuscrite signifie le lien personnel. Les couleurs chaudes témoignent du passage de l’attente à la lumière. Attente de quoi ?… de dénouer la pelote de fils emmêlés de sa sortie d’emprise mentale, de suivre le fil d’Ariane, tel un bras tendu suffisamment solide pour vous soutenir jusqu’à retrouver son propre chemin, celui vers la Vie.

MASCOTTE

Réapprendre la confiance après le doute ou la trahison : tout un programme ! On ne s’en sort pas seul, des conséquences d’un harcèlement ou d’une emprise mentale. Ouvrir les bras permet d’être relié à la ribambelle de ceux qui sont autour de soi. Sentinelle en est l’un des moyens. Comment composer avec son passé, se rétablir dans le présent et affronter l’avenir? Comment oser dire l’indicible tout en étant cru ? Et quand on a tout perdu, comment retrouver le chemin du don de soi et du lien social vers les autres? Souvent le traumatisme s’estompe, mais parfois, rien ne sera plus comme avant. Comment s’habituer à l’indifférence ou à la rupture avec un être cher, du fait de ses croyances ? Comment faire le deuil de sa vie idéale et sans nuages ? Se reconstruire sur des valeurs en allant vers l’Autre.

DEVISE

« Attentifs ensemble aux risques d’emprise communautaire. »

Les victimes d’emprise mentale ont, parfois, le sentiment d’être dans la nuit, de ne pas savoir vers où diriger leurs pas, d’être incomprises jusque dans leur entourage ou leur propre famille voire de passer pour folles. Quel a été mon choix ou celui d’un de mes proches ? Etais-je si fragile ou si naïf(ve)? Me suis-je trompé(e) ou bien m’a-t-on trompé(e) ? Elles cherchent une lumière dans leur nuit ou le halo d’un phare. D’autres victimes sont passées par là et ont affronté la réalité :résister à la culpabilisation, au découragement et à l’effondrement moral.Résister, surtout, au besoin d’assouvir sa colère, de mûrir sa vengeance, de diffamer celui qui vous a fait souffrir, de se faire justice à soi-même ou encore d’écraser celui qui pense différemment de soi. Oui, il suffit de nommer les choses et de dire pourquoi

L’équipe

Le conseil d’administration est composé de 10 à 12 membres dont 6 font partis du bureau.
L’association compte aujourd’hui près de 50 adhérents.

Ici, des sentinelles autour de la bannière de l’association, le 4 mai 2018, lors de la 4ème édition des journées de l’association Sentinelle, en présence de Mgr Eric de Moulins-Beaufort. 

De gauche à droite. En haut : Laurence Poujade (Présidente de l’association), Jérôme, Alexia, Agnès, Nicole, Françoise sans oublier Anne, Bertrand, Elisabeth, Isabelle et Paco, membres de l’équipe,  qui manquaient sur la photo ! 

L’association est reconnue par la FECRIS (2015) et par le réseau France Victimes (2019).

Informations pratiques

Sentinelle est une association pour le XXIème siècle, indépendante et laïque, à caractère social sans hébergement et créée dans un but d’intérêt général. Elle est ouverte à tous sur cooptation. L’Association est reconnue FECRIS (Fédération européenne des centres de recherche et d’information sur le sectarisme).

  • N° RNA W751222871
  • SIRET 804 070 258 00012
  • Créée pour une durée illimitée le 11/01/2014
  • Déclarée en préfecture le 20/01/2014
  • Siège domicilié à la Maison des Associations Paris 14ème
  • Publiée au JOAFE le 01/02/2014
  • Marque enregistrée à l’INPI le 30/07/2014

A qui s’adresse notre association Sentinelle ?

Victimes, co-victimes (parents, proches), tous citoyens français ou ressortissants étrangers concernés, directement ou non, par les abus sur majeurs en milieu chrétien.

Vous venez de parcourir notre site et rencontrez un besoin plus spécifique :

  • parce que vous avez constaté un changement de comportement inquiétant chez l’un de vos proches, en lien avec ou engagé dans un groupement religieux.
  • parce que vous êtes un ex-membre de communauté et connaissez une situation d’abus de faiblesse ou de particulière vulnérabilité.
  • parce que vous souhaitez rédiger une brève, un article de presse sur le sujet des abus sur majeurs en milieu chrétien etc.

Prenez contact et venez en parler! 
Nous saurons trouver les mots pour vous réconforter et vous orienter, dans le respect des convictions laïques et religieuses de chacun. Votre identité sera protégée et votre consentement sera requis, avant toute communication d’information reçue par nos membres.