40 mots à maîtriser pour mieux comprendre l’abus de faiblesse 

Ce  glossaire a été volontairement laissé incomplet. Nous faisons appel à vos compétences pour réaliser ce glossaire. Nous aurions besoin des définitions de l’état de stress post-traumatique ou de définitions validées par l’ordre médical.

Proposez-nous vos mots et vos définitions. Inspirez-vous de notre champ sémantique déjà identifié ! Nous produirons certains de nos futurs articles à partir de vos observations.    

A

  • Abus
  • Abus de faiblesse
  • Adepte: adhérent d’un groupe. Il arrive que ce groupe présente certaines caractéristiques de fonctionnement préjudiciables aux personnes (s’agissant du respect de leur dignité ou du respect de l’ordre public). Dans le cas d’un groupe sectaire, la notion d’adepte revêt une connotation négative.
  • Angoisse: sentiment de la personne qui se sent étrangère au monde et à elle-même est « dé-reliée » : elle se trouve alors plongée dans la déréliction. L’angoisse du passage à la vie étudiante ou professionnelle, l’échec dans les démarches entreprises peut favoriser la transition vers un groupe religieux pratiquant le recrutement au lieu du discernement vocationnel.

C

  • Cible : personne repérée par un groupe comme ayant un profil psychologique ou un parcours de vie la rendant sensible à un discours exploitant sa générosité et son don d’elle-même en contrepartie d’une sujétion psychologique aux conséquences gravement préjudiciables. Les personnes intelligentes constituent des cibles de choix.
  • Conscience : aptitude à estimer et peser une situation, des faits, ses propres pensées et agissements en fonction de ses acquis et de ses ressources, selon son propre système de valeurs. La conscience est rendue possible par la capacité proprement humaine de se mettre à distance de ce que l’on veut appréhender. La conscience morale naît de l’acceptation de devoirs moraux à l’égard d’autrui ou de la nécessité de poser des principes éthiques de vie en société.
  • Croyances : fait d’adhérer à la vérité d’une doctrine, d’une thèse, d’une personne ; fait de croire à l’existence de quelqu’un ou de quelque chose. Les croyances ouvertes constituent des étapes sur la voie de la connaissance d’un savoir ouvert sur ce qui le dépasse. Les croyances fermées équivalent à des certitudes prétendant posséder le savoir de façon définitive. La menace d’une remise en cause du rôle du gourou ou du dévoilement de comportements délictuels ou criminels de certains membres peut susciter de l’angoisse, de l’agressivité et du rejet.

D

  • Déni : attitude consciente ou inconsciente d’évitement de la réalité.
  • Déstructuration : désigne le travail de destruction des liaisons internes qui maintiennent la stabilité de valeurs, de critères personnels ou de structures psychiques. L’angoisse ou la culpabilité sont utilisées pour structurer des croyances fermées qui feront écran à un équilibre psychique structuré. Toutefois, les liaisons psychiques initiales sont inhibées sans être anéanties. Le système d’appréciation des valeurs peut changer, entraînant la sortie de l’adepte d’un groupe.
    Dans certains cas, un procédé de déstructuration partielle peut être utilisé en psychothérapie à des fins thérapeutiques. Il s’agit alors d’essayer, avec l’accord du patient, de porter atteinte à des croyances abusives fermées ou de venir à bout de liaisons structurelles provenant de la présence prolongée dans un groupe défavorablement signalé. Dans ce cas, des actions de soutien sont menées en parallèle.

E

  • Emprise mentale : procédés visant à déstructurer le psychisme des individus afin de le restructurer selon un modèle d’adhésion préétabli. L’adepte peut déjà être sous emprise avant d’avoir intégré un groupe dérivant ou toujours l’être après l’avoir quitté, dans le cas où un affaiblissement physique n’aurait pas permis une prise de conscience de la déstructuration psychique. L’emprise psychique peut s’instaurer à l’occasion d’un accompagnement spirituel mal conduit.
  • Embrigadement : la pensée et la conduite de l’adepte sont enfermées dans une langue de bois et un conformisme propres au groupe. Il devient difficile à l’adepte de penser autrement que dans les catégories de langage du groupe. Ce phénomène adaptatif l’embrigadement religieux, faute d’être dépassé, prive l’adepte de possibilités de réadaptation à la vie civile ou à un autre mode de vie communautaire

F

  • Fait religieux
  • Fanatisme
  • Fondamentalisme

G

  • Gourou, gourelle
  • Groupe sectaire

I

  • Intégrisme

L

  • Laïcité
  • Liberté de religion : elle est définie à l’article 9 de la Convention européenne des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales (1950) : §1 « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. §2 la liberté de manifester la religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé, de la morale publique ou à la protection des droits et libertés d’autrui. »

M

  • Manipulations : déstabilisation mentale de l’adepte obtenue au moyen de procédés: tels que le changement radical de cadre de vie, d’environnement social, de modes de vie (régime alimentaire, hygiène, promiscuité, horaires de sommeil, charge de travail). Dans le même temps, le groupe sectaire conforme l’adepte à son enseignement et à ses pratiques (injonctions paradoxales, cérémonies liturgiques sans fin, interprétation fondamentale de textes sacrés.)
  • Mythe fondateur

O

  • Obéissance

R

  • Restructuration

S

  • Sectaire : dans le langage courant, sectaire s’apparente à de la rigueur doctrinale, du fanatisme, un rapport d’ordre autoritaire et exclusif.

V

  • Victime et co-victime
  • Vulnérabilité

D’après Ré-agir face aux sectes Max Bouderlique, Paris, Chronique sociale 1996