« Une ancienne religieuse de la communauté Saint-Jean, fondée par le frère Marie-Dominique Philippe, dénonçait en vain depuis vingt ans des sévices subis de la main d’un ancien membre de cette fraternité. Elle n’a appris que fortuitement qu’il avait finalement été sanctionné par le clergé. »

Article paru dans LIBERATION. Par Bernadette Sauvaget
Publié le 10/03/2023 à 22H03

Cet hiver, la présidente de l’association Sentinelle qui regroupe des victimes d’abus spirituels et sexuels, Laurence Poujade, une ancienne religieuse de la congrégation Saint-Jean, participait à un groupe de travail mis en place par l’épiscopat français après la publication, en octobre 2021, du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). Lors de cette réunion, un responsable catholique lui annonçait que Marie-Alain d’Avout, qu’elle met en cause depuis plus de vingt ans de violences physiques et d’une tentative de viol qui a eu lieu en Afrique en 1996. L’Officialité de Dijon a pris en compte sa déposition et l’a reconnue comme victime, ainsi que de nombreuses autres personnes averties comme elle, en mars 2022, de l’issue du jugement canonique au pénal.
En octobre 2022, ce prêtre a été renvoyé de l’état clérical et frappé d’excommunication. Une sanction très sévère dans l’Eglise catholique !